
Tout savoir sur l'endormissement et les troubles du sommeil
L'endormissement, moment entre éveil et sommeil, est régulé par la mélatonine. La durée de cette étape est d'environ 20 minutes. Au-delà, on parle de troubles du sommeil. Les réveils nocturnes font également partie de ces troubles. Concerné par ce problème, modifiez d'abord quelques habitudes. Limitez notamment la lumière le soir. Préférez une activité calme. En outre, dormez dans une chambre fraîche dans l'obscurité totale et mettez en place un rituel. Si l'insomnie persiste, votre médecin vous accompagnera afin de retrouver des nuits de meilleure qualité.
Comprendre le sommeil : rythme nocturne et phase d'endormissement
Réussir à s'endormir et à garder le sommeil toute la nuit est un phénomène en partie soumis à votre horloge biologique. Votre santé de jour comme de nuit dépend de vos hormones.
Rythme et durée du sommeil
Le sommeil est composé de trois cycles. Le sommeil lent, appelé également sommeil léger, débute par la phase d'endormissement. Vient ensuite le sommeil profond, phase plus intense. Vous ne réagissez plus aux stimuli extérieurs. La dernière phase est appelée sommeil paradoxal. C'est le moment des rêves. Quatre à six cycles se succèdent tout au long de la nuit au rythme de 90 à 120 minutes chacun.
Ce rythme repos/veille est lié notamment à deux hormones. La sérotonine est celle du lever. La mélatonine correspond au coucher. La sécrétion de cette dernière par votre cerveau est rythmée par votre exposition à la lumière. La baisse de lumière le soir favorise sa production. La mélatonine vous guide vers l'endormissement. Elle contribue au fonctionnement physiologique de votre corps et vous maintient endormi toute la nuit. Elle procure un sommeil de qualité et réparateur.
L'endormissement : passer de l'éveil au sommeil
La phase d'endormissement précède le moment où vous dormez à poings fermés. Elle comporte également deux étapes : la somnolence et l'assoupissement. Vos yeux se ferment, votre rythme cardiaque diminue, votre corps se relâche et votre respiration ralentit. Votre cerveau réduit son activité. Pendant cette période, les sollicitations externes vous réveillent facilement. Le moment de l'endormissement a une durée maximale de 20 minutes.
Difficultés d'endormissement et autres troubles de la nuit
Les troubles du sommeil se divisent en deux catégories. Les dyssomnies regroupent les troubles de la qualité ou de la durée du sommeil ; pour exemple, l'insomnie. Les parasomnies correspondent aux comportements anormaux pendant le sommeil, tel que le somnambulisme. Les problèmes d'endormissement sont trop nombreux pour tous les présenter dans cet article. Nous évoquerons simplement les plus fréquents.
Trouble de l'endormissement : l'insomnie
Selon l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), en 2017, 15 à 20 % des Français souffrent d'insomnie. 9 % d'entre eux sont concernés par une insomnie chronique. L'insomnie se caractérise par une difficulté lors de l'endormissement, au-delà de 20 minutes, des réveils durant la nuit ou un réveil extrêmement matinal. Ce trouble a diverses causes : stimulation excessive en fin de journée, stress, syndrome dépressif, alimentation trop riche le soir, anxiété, pathologie.
A minima, l'insomnie provoque de la fatigue, une somnolence diurne et une irritabilité. Elle impacte également la capacité à apprendre et à mémoriser. La forme chronique correspond à trois épisodes ou plus d'insomnies par semaine pendant au minimum trois mois. L'insomnie influence la qualité de vie. Elle est source de problèmes de santé, d'accidents, de difficultés relationnelles, d'échec dans les études et de perte de performance au travail.
S'endormir avec de l'apnée du sommeil ou un trouble de la respiration
L'apnée du sommeil peut être cause d'insomnie consciente. Cependant, dans la plupart des cas, la personne n'a pas le souvenir de ses nuits agitées. Selon l'INSV (Institut national du sommeil et de la vigilance), l'apnée du sommeil concerne 8 % des Français. Il s'agit d'un arrêt de la respiration durant 10 à 60 secondes, parfois plus de 100 fois par nuit.
L'apnée du sommeil est évoquée lors de ces symptômes : ronflements, sommeil très agité, somnolence diurne importante. Le diagnostic s'effectue par polysomnographie : l'enregistrement du sommeil. Le traitement consiste à mettre en place des mesures hygiéno-diététiques, à recourir à la chirurgie ou à un appareillage de nuit.
Syndrome des jambes sans repos : des problèmes pour se coucher
Également nommé maladie de Willis-Ekbom, le syndrome des jambes sans repos est un trouble neurologique s'exprimant pendant le sommeil. Les signes de cette pathologie sont le picotement, la démangeaison, une douleur de type décharge électrique, parfois avec des mouvements périodiques. Il s'agit de mouvements mécaniques inconscients. Le pied ou la jambe se mettent en flexion.
Le diagnostic différentiel entre jambes lourdes et syndrome des jambes sans repos s'effectue par le mode de soulagement et la période de survenue des signes. Dans le cas des jambes sans repos, les signes sont exclusivement nocturnes et sont calmés uniquement par le mouvement. La personne éprouve la nécessité de bouger les jambes, voire de se lever pour marcher en pleine nuit. A contrario, s'il s'agit de jambes lourdes, le repos sera bénéfique. La prise en charge de cette maladie est la prescription de médicaments.
Les bonnes habitudes pour faciliter l'endormissement
En cas de troubles légers du sommeil, avant de songer aux somnifères, pensez hygiène de vie. Modifier ses habitudesest contraignant, mais bénéfique.
- Évitez le sport le soir. L'activité physique en journée aide au sommeil. Le soir, elle stimule.
- Dînez au minimum 1 h 30 avant d'aller au lit. Ne mangez pas trop riche.
- Diminuez l’exposition à la lumière la nuit. Éteignez les écrans 30 minutes avant le coucher. La lumière perturbe la sécrétion de mélatonine et la qualité du sommeil. Dormez avec un masque de nuit pour une obscurité totale.
- Maintenez la température de la chambre à 19 °C le soir.
- Investissez dans un lit de qualité pour un bon sommeil.
Pour éviter les insomnies, privilégiez un moment calme avant le coucher : une lecture, un bain, etc. Vous n'arrivez toujours pas à dormir ? Au-delà de 20 minutes, quittez le lit. Faites une activité reposante. Retournez vous coucher aux prochains signes de fatigue. Mettez en place ce rituel et intégrez un coucher et un lever toujours aux mêmes heures. En cas d'éveil matinal : levez-vous une bonne fois pour toutes. Ne restez pas au lit.
La santé de vos nuits est essentielle au bien-être physique et moral. Ne négligez pas les premiers signes d'apparition de troubles d'endormissement. Intervenir rapidementaide à l'amélioration des symptômes. En cas de troubles du sommeil persistants, rapprochez-vous de votre médecin. Votre santé dépend de votre sommeil. Alors, au lit !